Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un Blogue CathoGay
30 septembre 2006

337. petits baisers en altitude

Le week-end étant souvent l'occasion de mettre de l'ordre, voici quelques petites choses que j'ai trouvées ici ou là.

Tout d'abord, un site italien gay qui reprend toutes sortes de nouvelles. Certes, Hottest.it a un ton assez acide contre les interventions vaticanes, mais vous savez à quel point la politique italienne et le Vatican sont liés. Difficile de faire toujours dans la nuance à propos du pape, chez les Italiens. Pour ceux qui ne comprennent pas, revoyez le premier Don Camillo, et vous aurez tout compris. Par ailleurs, le site se veut ouvert à tous les groupes placardisés, comme les militaires ou les policiers homo.

J'aime beaucoup la campagne lancée, en Grande-Bretagne, par la section "jeunes" des Libéraux-Démocrates. Il s'agit d'épinglettes portant la mention "L'homophobie, c'est tellement gay" (Homophobia is Gay), une façon subtile de suggérer qu'on peut se poser des questions sur quelqu'un quand il devient un homophobe militant. Et c'est vrai que j'ai déjà lu, chez des gens très sérieux, que le sexisme ou l'homophobie sont généralement le signe d'une insécurité quand à sa propre identité sexuelle. J'avais vu à Paris une affiche disant: "Un raciste n'est pas un vrai Français". Ou encore la campagne d'Amnesty l'an dernier: "Un vrai homme ne bat pas sa femme." On devrait publier des affiches indiquant: "Un vrai hétéro n'est pas homophobe."

Dans la rubrique: "où l'homophobie va-t-elle encore se nicher?", voici un article qui relate les péripéties d'un couple gay dans un vol à destination de New-York. Il s'agit de la compagnie American Airlines (et je vous suggère de faire attention quand vous prendrez l'avion avec eux). Le couple, assis bien gentiment dans son coin, se tenait par la main et, comme beaucoup de couples dans les avions, se faisait des commentaires gentils pendant le vol. En fait, ils étaient pratiquement en lune de miel puisqu'ils avaient emménagé ensemble depuis seulement quatre mois. Et à un moment, l'un des deux s'endort et met sa tête sur l'époule de son fiancé. Voilà qu'une hôtesse arrive et leur demande de cesser immédiatement de s'embrasser ou de se toucher parce qu'il s'agit d'une attitude indécente durant un vol. Quand le couple a demandé si quelqu'un s'était plaint ou de parler à un responsable, la menace est tombée: si vous ne cessez pas, on détourne l'avion et vous devrez payer financièrement et judiciairement. Même le capitaine est sorti du poste de pilotage pour exiger que tout cela cesse. Et que le vol parte de Roissy a encore quelque chose de plus piquant. Si deux pédé ne peuvent pas se tenir par la main entre Paris et New-York... Et quoi? On met sur le même pied un couple d'homo avec de dangereux terroristes internationaux? Les homophobes sont vraiment cinglés...

L'Angleterre est choquée par un troisième meurtre homophobe en moins d'un an. Malcolm Bryan (sur la photo) avait 67 ans et était très connu de la communauté gay de Portsmouth pour être un bénévole de premier plan quand il s'agissait d'organiser des événements et des récoltes de fonds en faveur de la cause gay. Quelques jours avant sa mort, tout le monde avait pu le voir lors d'une soirée particulièrement réussie et qui avait permis de récolter une somme très importante à la mémoire d'une autre victime de l'homophobie. Malcolm avait épousé Martin, son compagnon de plusieurs décennies, il y a un mois à peine. Aujourd'hui, Martin a été obligé d'abandonner son travail pour prendre soin de la maman de Malcolm, une dame de 98 ans qui nécessite une attention constante. Et à propos de son époux, Martin écrit: "Mon Malcolm était une vraie légende. Il s'affichait publiquement comme homo à une époque où il risquait d'être emprisonné pour ça." Le monde des artistes de cabarets songe, depuis l'annonce de l'événement, à sortir une chanson de type Band Aid pour s'opposer publiquement à l'homophobie.

 

 

Une nouvelle étude est lancée pour étudier la possibilité de l'existence du gène gay. Un centre d'étude américain recruite des gay ayant un autre frère gay dans leur fratrie afin de déterminer si l'homosexualité a une base génétique. Et de nouveau, le débat fait rage parmi les homo, et avec raison. Entre ceux qui, d'un côté, se disent qu'il est important de donner une base scientifique à la compréhension de l'homosexualité (et ainsi mettre un terme aux opinions selon lesquelles il s'agit d'un choix ou même simplement d'un traumatisme) et ceux qui, de l'autre côté, craignent que les résultats de ces études ne poussent les homophobes à financer une autre recherche, celle de la "cure" contre l'homosexualité. Sans parler des craintes que les résultats de ces recherches ne permettent un jour d'avorter les embryons de petits homo. Le débat n'est pas simple, et j'avoue passer d'un camp à l'autre très régulièrement.

Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité